Durant cet hiver, j'ai décidé de tester la
Durant cet hiver, j'ai décidé de tester la qualité de la tenue dans le temps de mes protos. J'ai donc demandé l'autorisation à mon fidèle Caoutchou (PSxSF) de 24 ans, de servir de testeur.
Je lui ai collé les protos aux antérieurs le 20.01.2014 et je les lui ai otés le 16.03.2014, cela fait exactement 8 semaines.
Je suis tout à fait conscient que ce cycle est trop long, mais comme je l'ai annoncé plus haut, il s'agissait d'un test... qui aurait pu continuer, tant l'adhérence était encore forte.
Caoutchou était mon cheval de CCE, j'ai du l'arrêter vers l'âge de 11 ans car les radios de ses pieds, selon le véto de l'époque, présentaient des signes inquiétant dans la région naviculaire. A l'époque, il ,était ferré !!!
Aujourd'hui il se porte comme un charme, vit pieds nus et sort en ballade en moyenne deux fois par semaines en hyposandales.
Pour en revenir aux protos, je pense que c'est un outil, à mon humble avis, révolutionnaire dans la gestion du pied du cheval.
Il offre une protection optimum tout en laissant au pied la capacité à se déformer, à recevoir des stimuli corrects qui vont engendrer les bonnes pressions qui elles même vont contribuer à optimiser les différentes structures.
Sur un cycle aussi long que huit semaines, on voit nettement la pousse de paroi (environ 12mm, en pleine période hivernale), mais grâce à la nature du matériau et à la conception du proto, les fonctions physiologiques du pied n'ont en rien été altérées,bien au contraire. Du fait que le cheval était "dans du confort", elle n'en ont été que renforcées.
Sur cette photo, on peut voir que j'ai testé 2 protos différents : le pied droit équipé d'un proto avec des manchettes hautes remontant près de la couronne, et le pied gauche avec des manchettes bien plus basses.
C'est volontairement que j'ai procèdé ainsi, je voulais savoir si ce que j'avais appris durant ma formation de podologue équin était bien réel !
N'en doutant nullement, je voulais avant tout le démontrer.
Il n'aura pas fallu attendre plus de 8 jours pour en avoir la preuve flagrante et évidente.
L'endroit où la distorsion du pied du cheval est la plus important se trouve sur les 2 à 3 cm en dessous du bourrelet coronal. C'est d'ailleurs pour cela que la nature a doté cet ingénieux système qu'est le pied équin d'un bourrelet périoplique afin que celui-ci produise du périople précisément à cet endroit pour... permettre un maximum de distorsion.
Les protos sont fixés avec une colle qui se rigidifie une fois la prise terminée. Celui avec les grandes manchettes n'a pas résisté, dans sa partie haute, plus de 8 jours. Comme vous pouvez le voir sur cette photo, les liens de colle se sont brisés à l'endroit où la distorsion est la plus forte !
L'autre protos, avec les petites manchettes qui ne montent pas plus haut que la moitié de la paroi, n'a pas bougé et l'intégrité de l'encollage est toujours aussi bonne au bout des 8 semaines.
Je vous laisse seuls juges de ce que peuvent générer les milliers d'impacts répétés sur un pied férré !!!
Celui-ci ne peut pas se distordre à cause de la rigidité du fer, ce qui provoque, entre autre, une sur-sollicitation du bourrelet coronal avec toutes les conséquences qui en découlent, sans parler de l'incidence sur l'articulation interphalangienne distale mise à rude épreuve.
C'est, à mon avis, une ineptie de nos jours que de vouloir protéger un pied de cheval avec du fer ou tout alliage rigide.
Pour celles et ceux qui seraient tentés par ces nouvelles protections, je ne saurais que vous conseiller d'aller faire un tour sur le site d'easycare
La révolution dans la protection du pied du cheval est en marche : quand arrivera-t-elle jusqu'à nous petits français conservatistes ?
Après dépose du proto, pied paré et équilibré.